
«Bio dans notre pays, interdit aux Philippines»
Aux Philippines, Greenpeace a obtenu l'interdiction des aubergines Bt et du Golden Rice. Incroyable : la même bactérie que l'organisation environnementale diffame là-bas comme étant dangereuse est vantée comme étant bio en Suisse.
jeudi 20 juin 2024
L'interdiction par la Cour suprême des Philippines de la culture de plantes génétiquement modifiées comme le Golden Rice et l'aubergine Bt (Bacillus thuringiensis) a fait des vagues. Cette décision a suscité des critiques, notamment de la part du gouvernement et des milieux scientifiques. Après tout, le Golden Rice permet de sauver la vie et la vue de milliers d'enfants et de lutter contre la malnutrition si importante. Le Golden Rice n'a jamais été cultivé dans un but lucratif, est cité Adrian Dubock, membre du Golden Rice Humanitarian Board, dans le «Guardian».
L'interdiction des aubergines Bt, obtenue par une action en justice de Greenpeace, fait d'autant plus réagir quand on considère la fonction de Bacillus thuringiensis. Il s'agit en effet d'une précieuse bactérie du sol qui est utilisée depuis plusieurs décennies pour lutter contre différentes larves d'insectes et de coléoptères. La bactérie produit ainsi des protéines dites Bt, qui sont toxiques pour certains insectes nuisibles. La plante se protège ainsi elle-même contre les ravageurs. La technique est précise - seuls les parasites qui s'attaquent directement à la plante sont combattus.
Les agriculteurs des pays en voie de développement, comme le Bangladesh par exemple, utilisent l'aubergine Bt. Ils doivent ainsi utiliser moins de produits phytosanitaires et peuvent protéger leurs récoltes. Aux Philippines au moins, c'est désormais de l'histoire ancienne.
Ici, Bacillus thuringiensis combat le doryphore
Difficile à croire : ce que Greenpeace et d'autres combattent avec tant d'acharnement a même reçu l'auréole bio dans notre pays : Bacillus thurigiensis est en effet la substance active d'un biocontrol recommandé par l'Institut de recherche de l'agriculture biologique (FibL) pour lutter contre le fameux doryphore.
Tristement célèbre parce qu'il n'y a pas si longtemps, des armées entières d'enfants devaient arracher péniblement à la main ces insectes rampants des plants de pommes de terre et des solanacées. De nombreuses personnes âgées se souviennent encore de ce travail d'enfant.
Le FibL vante la substance active contre le doryphore comme étant «sélective et non dangereuse pour les abeilles». La substance active figure même sur la «liste des substances auxiliaires» du FibL pour 2024 et est autorisée pour les pommes de terre, les aubergines et de nombreuses autres cultures.
Ce qui est vanté ici serait utilisé à l'autre bout du monde et serait dangereux ? Le profane s'étonne et le spécialiste s'interroge. Il est grand temps que Greenpeace change d'avis.
Sources
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